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Pendant des années 3ème place forte du cinéma mondial derrière Hollywood et Bollywood, Hong Kong a écrit les lettres de noblesse du 7ème art au XXème siècle. Chez Kool Stuff, on apprécie forcément les films d’Arts Martiaux mais pas que face à la diversité des films de Hong Kong. Entre la finesse de Wong Kar-wai, les films épiques et les thrillers policiers, Hong Kong a su influencer le cinéma mondial, comme l’a prouvé les adaptations américaines notamment celle de Martin Scorcese avec « Les infiltrés ». Top 10 des meilleurs films de Hong Kong.

10 des meilleurs films de Hong Kong

L’Arche (1968)

Réalisé par Tang Shu Shuen à la fin des années 1960, ce drame amoureux a depuis acquis un statut quasi légendaire. Les raisons derrière cela ? Issu de l’imagination d’une des rares réalisatrices de l’époque, il fait contraste par rapport à la production locale par l’utilisation du noir et blanc et de techniques d’édition innovantes. L’histoire prend place à l’époque de la dynastie Qin et met en scène Madame Tung, une magnifique femme dont s’éprend l’empereur. Ses tourments commencent quand elle et sa fille tombent simultanément amoureuses d’un soldat de passage. Une métaphore du rôle de la femme et de la pression psychologique qu’elle subit dans nos sociétés contemporaines.

La Fureur du dragon (1972)

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Impossible d’évoquer le cinéma hongkongais sans mentionner l’homme, le mythe, Mister Bruce Lee en personne. Cela serait tout simplement le sacrilège cinématographique ultime. Acteur, réalisateur et producteur de La Fureur du dragon, son troisième film, Lee nous livre l’un des chefs-d’œuvre du genre. Engagé par une famille d’aubergistes victime de racket, Tang Lung débarque à Rome pour sauver l’établissement de son assaillant. Le combat culte de « Dragon » contre Chuck Norris dans les ruines du Colisée reste à ce jour l’une des scènes les plus emblématiques du cinéma Kung-fu (A voir et revoir ici). Et si tu aimes les arts martiaux, tu peux le retrouver dans notre classement des meilleurs films d’arts martiaux.

Mister Boo, détective privé (1976)

Eh non ! Le cinéma hongkongais ne se résume pas uniquement aux gros muscles, aux pirouettes et aux histoires d’amour. Dans l’univers de la comédie asiatique, Michael Hui règne en maître. Partageant l’affiche avec deux de ses frères, le réalisateur livre avec Mister Boo l’un des films les plus hilarants des années 1970. Ses mimimiques et sa gestuelle si particulière inspireront derrière lui toute une génération de comédiens. Derrière un scénario efficace, quoique classique, et des loufoqueries en pagaille, se cache pourtant en filigrane une critique sociale puissante : la dénonciation du pouvoir de l’homme par l’homme sur le marché du travail.

Le Maitre chinois (1978)

À l’instar de Bruce Lee, Jackie Chan fait partie des figures incontournables du cinéma hongkongais. Et c’est au Maitre chinois (Drunken Master en anglais) que l’acteur doit en grande partie sa réputation. Réalisé en 1978 par Yuen Woo-ping, le film contient tous les éléments caractéristiques de sa filmographie : acrobaties, scènes de combat parfaitement orchestrées et humour bouffon. Wong Fei Hung, le fils d’un célèbre professeur de Kung-fu, irrite sa famille par son comportement irresponsable et les ennuis qu’il s’attire. Pour le recadrer, son père décide de l’envoyer chez Su Hua Chi, un maître chinois d’arts martiaux. Pendant son entraînement, il croise l’assassin le plus célèbre de son temps, Yim Tim Sam, et tente de lui régler son compte.

 

Passeport pour l’enfer (1982)

Akutagawa, un photojournaliste japonais, débarque au Vietnam empli d’enthousiasme trois ans après la prise de pouvoir communiste. Un officiel du gouvernement est chargé de lui montrer la réussite de la nouvelle société. Derrière les sourires feints et les rires des écoliers, se cache pourtant une réalité autrement plus difficile. Récompensé au Festival international du film de Hong-Kong, Passeport pour l’enfer fait partie des incontournables des films de Hong Kong.

Le Syndicat du crime (1986)

Au milieu des années 1980, le cinéma hongkongais est en crise. Submergé de comédies au rabais et de films de Kung-fu grand public, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Lassés par cette production de pacotille, deux hommes se réunissent : John Woo, ancien assistant de Chang Cheh, et Tsui Hark. Un projet commun émerge de leur rencontre. Sorti en 1986, Le Syndicat du crime contribua fortement à relancer le marché du cinéma et les films de Hong Kong. Polar emblématique de l’art de John Woo, porté par un héros chevaleresque en quête d’identité, le film est avant tout une histoire de fraternité entre frères et frères d’armes. Un style flamboyant et un manifeste de liberté artistique.

Chungking Express (1994)

Ne soyons pas dupes ! Même les hommes les plus virils subissent parfois de cuisants revers. Récemment lâchés par leur petites copines, deux policiers traversent le dédale hongkongais comme deux âmes en peine. Esseulés au milieu de la jungle urbaine, de l’alcool et des lumières artificielles de la ville, ils cherchent désespérément à retrouver goût à la vie. Deux histoires, deux solitudes et deux rencontres pour ce chef-d’œuvre de tristesse et de sensorialité. Comme une surprise éclatante, la beauté émerge parfois du chaos. Écrit en seulement quelques mois et réalisé sous la contrainte d’un budget modique, Chungking Express demeure l’une des oeuvres les plus réussies du grand réalisateur Wong Kar-wai.

 

The Blade (1995)

Nous vous parlions à l’instant de l’éclectisme du cinéma hongkongais. Sorti en 1997 dans les salles françaises, The Blade met en scène Ding On, un jeune forgeron souhaitant venger la mémoire de son père. Apprenant que Fei Lung est responsable de l’assassinat, il décide de partir en quête de représailles. Attaqué par des bandits, il perd dans l’aventure l’usage de son bras. Pour qui est animé par le devoir de vengeance, rien n’est impossible. Pour compenser son nouvel handicap, Ding On développe une technique de combat révolutionnaire. Dans les somptueux paysages de la Chine médiévale, les jolies femmes ne sont jamais bien loin. Entre art martial, triangle amoureux et mémoire paternelle, Tsui Hark nous livre ici un classique de chez classiques des films de Hong Kong.

 

In the Mood for Love (2000)

Si le cinéma hongkongais est principalement connu du grand public pour ses scènes de combat, sa grande diversité en ferait pourtant pâlir beaucoup. Réalisé en 2000 par Wong Kar-wai, In the Mood for Love en est la preuve la plus brillante. Au début des années 1960, Su Li-Zhen s’installe avec son mari dans son nouvel appartement. Progressivement délaissée par son homme, elle se lie d’amitié avec sa voisine de palier, qui subit la même débâcle. Leur vie prend une tournure nouvelle quand elles apprennent que leurs conjoints respectifs entretiennent une liaison. Dans cette romance dramatique, la finesse des sentiments n’a d’égale que l’esthétique léchée de Wong Kar-wai.

Infernal Affairs (2002)

Alors qu’un criminel intègre la police pour devenir une taupe, un policier parcourt le chemin inverse et inflitre un gang réputé. Si le scénario vous rappelle quelque chose, rien de plus normal. Quatre ans plus tard, Martin Scorsese s’en est en effet largement inspiré pour la réalisation des Infiltrés. Réalisé en 2002 par Andrew Lau et Alan Mak, Internal Affairs est un petit bijou de cinéma policier. Malgré un air de déjà-vu qui ne gâche rien à l’expérience, le film brille par la sobriété de sa réalisation et grâce au jeu sur mesure d’acteurs ultra convaincaints.

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